DE VOUS AIEUX, en passant par moi !

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Semaine 4 : Macé GERVAIS

Si pour changer nous allions dans la Sarthe ?

 

Les parents de ma grand-mère paternelle étaient originaires de la Sarthe et c'est donc dans cette partie de la France que je vous invite aujourd'hui pour découvrir mon sosa 1458 ce qui nous amène doucement mais sûrement à la 11ème génération. 

 

C'est donc dans le Maine du XVIII ème siècle que nous nous transportons pour faire connaissance de mon aïeul Macé GERVAIS. 

 

Cette ancienne région française s'étendait autrefois sur 4 de nos départements actuels : la quasi totalité des départements de la Mayenne et de la Sarthe , et une partie de l'Orne et de l'Eure-et-Loir.

 

C'est davantage le prénom de cet ancêtre qui m'amène ce jour à vous parler de lui.

 

Macé quel drôle de prénom ? 

 

Ce dernier serait d'origine médiéval et serait dérivé du prénom Matthieu. Il possède son pendant féminin Macéé et est très usuel  dans ce coin  de France.

 

Macé Gervais voit le jour le 26 janvier 1638 à Bonnétable(72). Bonnétable est une commune située dans l'arrondissement de Mamers au Nord-Est du Mans. Nous sommes alors sous le règne de Louis XIII.

Le Maine étant un duché, c'est Gaston de France frère cadet du roi qui a en a hérité en 1608.

 

Bonnétable

 

 

 

naissance Macé Gervais

 

Naissance de Macé Gervais (source AD 72)

 

Macé est le fils de Michel GERVAIS homme de bras et d'Ysabelle FOUSSARD.

 

En 1638, le couple a déjà 4 enfants  :

 

Michel, Denys, Julian, Michèle nés respectivement en 1627, 1630, 1632 et 1634.

Macé est donc le 5ème enfant de la fratrie.

 

Viendra ensuite Catherine née en 1642. 

 

Macé sera tissier terme usité à l'époque pour désigner un tisserand.

 

"Au XVIIe siècle, en majorité les tisserands ruraux étaient des artisans indépendants, achetant leur matière première, la faisant filer dans la famille, l’œuvrant eux-mêmes sur des métiers leur appartenant et la revendant enfin sur des marchés aux négociants...." (cité par Michel Guironnet sur le site "Histoire et Généalogie")

tisserand en 1568

 

 

Macé épousera Louise THUAULT le 28 novembre 1668 à Bonnétable. Louise est également originaire de Bonnétable et veuve en première noce de Jean BOIS.

 

mariage Macé GERVAIS 1

 

Mariage Macé GERVAIS X Louise TUAULT (source AD 72)

 

De cette union naîtront 3 enfants recensés : 

 

  • Louise née en 1670 et décédée en 1672
  • Matthieu né en 1673
  • Louise née en 1677 mon aïeule.

 

A ma connaissance, il n'y a pas eu d'autres enfants.

 

Louise THUAULT décèdera à Bonnétable en 1711 à l'âge environ de 72 ans.

 

Macé ou plutôt Mathieu comme indiqué dans son acte de décès, lui survivra quelques années pour s'éteindre à son tour le 31 octobre 1716 à l'âge respectable de 78 ans.

 

décès Macé Gervais

 

Décès de Macé Gervais (source AD 72)

 

Bel âge pour l'époque car je suis toujours étonné de trouver des ancêtres aussi âgés alors que toutes les données statistiques veulent nous prouver le contraire.

 

Même si l'espérance de vie à la naissance n'est mesurée en France que depuis 1740, on peut considérer que 78 ans était un cas exceptionnel.

En 1740 l'espérance de vie à la naissance était de 24 ans pour les hommes et de 26 ans pour les femmes 

Elle était bien évidemment supérieure chez les nobles et les notables qui bénéficiaient de conditions de vie et d'hygiène privilégiées.

On estime qu'entre 1730 et 1749 60% de la population totale était décédée avant l'âge de 25 ans.(source Wikipédia ; article espérance de vie)

 

En déduire pour autant que Macé bénéficiait d'une position sociale telle  qu'il avait pu tirer profits de son activité pour lui  permettre d'atteindre cet âge respectable, je n'irai pas jusque là !

 

Le métier de tisserand était exigeant et à moins d'être passé maître dans l'art du tissage et de posséder plusieurs métiers à tisser, ce dernier passé 40 ou 45 ans n'avait "plus la force et l'agilité dans les membres nécessaires pour fabriquer ; ils n 'ont plus la vue assez forte pour l'ouvrage à joindre [...] ; la moindre infirmité les met hors d'état de travailler."  (1763. Le Texier de  Clévery subdélégué de Quintin)



23/01/2024
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